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La Vitrine (2009)

étantdonné

Durée : 20 min - Possibilité de présentation en boucle d’1

Cie étantdonné
Cie étantdonné
La Vitrine

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De part son format, la vitrine nous rappelle l’écran de cinéma, le livre ouvert, le cadre de scène et ce n’est sans doute pas un hasard. Disposant d’un statut unique sur l’espace public ultime, la rue, elle s’organise pour le regard, s’ouvre vers l’autre pour mieux l’appeler en son sein. Elle dévoile tout mais n’offre rien, elle est l’interface entre l’homme et ses désirs mais, malgré sa transparence, elle ne provoque que de la frustration en nous réduisant à une paire d’yeux et niant tout autre sens.
La vitrine a aussi ses codes et ses cycles rythmés inévitablement par les soldes qui souvent la mettent à nue, pour mieux repartir, mieux s’armer pour les saisons qui suivent. La représentation du corps y est omniprésente avec les mannequins plus ou moins fidèles, morcelés, décapités. Portes manteaux de plastique ou de chiffon, ils prennent notre place tout en disparaissant le plus possible derrière l’objet à vendre. Les photos et posters permettent aussi à certaines vitrines de nous mettre en scène et même de nous faire voyager.

Notre vitrine est des plus banale, de plein pied elle est l’écrin de 2 mannequins qui attendent d’être revêtus pour officier. Le décor, constitué de quelques socles est lui aussi dans le plus grand dénuement, vierge de produit, de prix et de promotion. C’est une vitrine « innocente ». Nos mannequins vivent leur vie de mannequins, seulement préoccupés l’un par l’autre et sans autres contraintes que la parcimonie avec laquelle leur créateur les a articulés.

La découverte des sens interdits de la vitrine, le toucher, le goût, l’odorat et l’ouïe, les condamne à se mettre au travail et à devenir les complices du marchand. Ils en viennent même rapidement à adorer l’habit qui seul préserve leur nudité, dernier vestige du temps béni de la tranquillité d’esprit, du regard des passants.
Leur vitrine devient une chapelle dont l’ornement est à la gloire de leur saint patron et où bientôt l’on y chante une passion selon Saint-Jean dont l’anglicisme est déroutant mais si furieusement à la mode. Ils ne sont bientôt plus qu’une goutte d’eau dans le déluge des messages publicitaires. Ils disparaissent dans le flot d’information où les coups de balais succèdent aux prix monstres, et de leur chapelle ainsi surchargée n’apparaît plus que l’arche de deux noyés.
Heureusement, tout ceci se solde par l’éternel recommencement et, avant l’arrivée des beaux jours, les vitrines se débarrassent de tous leurs attributs. Croyant un instant à leurs vœux de chaste pauvreté souvent nommé braderie, cette simplicité retrouvée permet de nouveaux rêves. Nos deux mannequins sont à nouveau insouciants. Adam et rêves…

La Vitrine est une œuvre chorégraphique et plastique.
Chorégraphie d’exposition où la lenteur d’exécution des mouvements et le détail des corps sont placés au premier plan. Une danse photogénique, inspirée des peintures baroques.
Cette fiction mets en scène deux corps, dans une vitrine de magasin, en exposant au regard des passants des œuvres dont on pourrait dire qu’elles exhibent leurs entrailles, respirent, souffrent.
Sous forme d’allégorie, la mise en scène de ce lieu inaccessible au public, dévoile le parcours de 2 mannequins, contraint de vendre à tout prix, un objet culte, le jean’s.


L'équipe

Chorégraphe : Frédérike Unger et Jérôme Ferron
Distribution : Marie Rual, Aurélie Gandit, Frédérike Unger et Jérôme Ferron
Décors / scénographie : Etienne David
Costumes : Jennifer Lebrun
Création bande son : Johan Allanic

Contacts

Pour afficher les coordonnées de l'équipe artistique étantdonné : cliquez ici

Production

Production principale :  Cie étantdonné
Co-production et partenariat :  L’Atelier 231, Centre National des Arts de la Rue à Sotteville-lès-Rouen

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