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Roméo et Juliette (2008)

La Part des Anges

Durée : 1h45

Julien Lefebvre
Julien Lefebvre
Julien Lefebvre

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Trois jours. Ou plutôt trois nuits. C’est le temps qu’il faut à Roméo et Juliette pour se rencontrer, s’aimer et se tuer. C’est une vie condensée, un précipité nocturne et sombre. Le jour n’y a pas sa place et la mort apparaît comme l’unique solution pour fuir le matin où les corps se séparent et où l’intime fait place au social.

Nous avons choisi de mettre l’accent sur cette fuite. Vingt-quatre tableaux, un enchaînement de diapositives, un kaléidoscope qui mène inéluctablement à la mort, la mise en scène d’un désir noir. Roméo croit aimer une autre fille, et meurt pour Juliette qui, elle-même, se croit trop jeune pour aimer, et meurt pour Roméo. Avant même de rencontrer Juliette, Roméo connaît la fin de l’histoire qui fait de lui un homme et un meurtrier. Au-delà de l’histoire d’amour, ce qui fait question ici, c’est la mort. Dès le prologue, les amoureux sont condamnés à mourir, mais plus encore, ils veulent mourir. Ils n’aiment ici que pour mourir, et le désir qui les pousse est un désir de meurtre et un désir de mort. Ils entraînent avec eux toute une génération qui ne connaît que la haine. Mercutio, Tybalt, Paris, Roméo, Juliette : c’est une hécatombe.

Roméo et Juliette est une pièce de jeunesse. Dramaturgiquement, elle semble imparfaite. Pourquoi tant de précipitation de la part des adolescents ? Pourquoi tant de secret, de violence, de malchance ? Rien ici ne l’explique, et plus que le destin, les personnages semblent eux-mêmes concourir à l’issue tragique. Mais c’est peut-être là, justement, que se situe le point de vérité de la pièce : la raison est perdue, niée par les amoureux pris dans la logique d’un désir absolu que fascine sa propre destruction. Dans un monde de violence et d’incohérences, ils inventent cette fidélité à leur amour. Folie contre folie : celle des amants qui ne désirent rien d’autre que la mort, celle des parents qui ne désirent plus rien et ne veulent que garder le pouvoir.

Il n’y a pas de suspense : le public sait dès le prologue que les amoureux vont mourir, et chacun attend, chacun regarde le saccage. C’est le principe du fait divers. On connaît l’histoire par coeur, mais ça marche. « Deux gamins de 15 ans se sont suicidés cette nuit. Le garçon avait tué hier le cousin de la fille et son fiancé. » Mais comment ? Mais pourquoi ? Je veux explorer l’endroit où le fait divers fascine et horrifie, justement parce qu’il n’y a pas de réponse.

Pauline Bureau


L'équipe

Auteur/e : William Shakespeare
Mise en scène : Pauline Bureau
Chorégraphe : Fatima N’Doye
Distribution : Elya Birman, Yann Burlot, Mikaël Chirinian, Nicolas Chupin, Fabien de Chalvron, Alban Guyon, Gaëlle Hausermann, Régis Laroche, Fatima N’Doye, Marie Nicolle, Bryan Polach, Anthony Roullier
Décors / scénographie : Jérémie Duchier
Costumes : Alice Touvet
Création lumières : Jean-Luc Chanonat
Création vidéo : Vincent Hulot

Contacts

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Production

Production principale :  La Part des Anges / L’Espace des Arts, Scène Nationale de Chalon sur Saône (71)

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